Même si les moments de "crise" sont relativement vite résolus et mènent à un changement de comportement de l'adversaire (Sauf Orba... Salaud un jour, salaud toujours !), cela met pas mal de piment et amène de la matière pour faire avancer les choses.
Le plus intéressant à noter, c'est bien sûr l'impact de l'action sur les personnages.
On retrouve donc un Maou déjanté à souhait prenant son rôle tellement au sérieux qu'on se pose des questions sur sa santé mentale mais voila, n'affirme-t-il pas à Emi qu'il ne comprenait pas les humains avant ? Certes, on peut rire de cette métamorphose mais elle a un fond de logique qui rends Maou terriblement attachant et, quelque part, un peu humain.
Que dire de son grand général qui devient une fée du logis obsédé par les comptes, traquant les dépenses ? A mourir de rire ! Toujours à guetter l'occasion de servir son maître mais souvent à la ramasse. Pauvre de lui.
Lucifer est probablement le plus fun du lot. Passant de pourri associé à Orba à Neet dépensier à mort, il a renforcé l'aspect comique de l'ensemble.
Emi est particulièrement fouillée, évoluant petit à petit, tant au niveau de son opinion concernant Maou et ses acolytes que, visiblement, au niveau de ses sentiments. La scène finale démontre bien qu'il y a un petit quelque chose. En qualité de Héros, son boulot administratif lui va comme un gant, la dévoilant intégrée dans la masse travailleuse, très souvent habillée de manière stricte, comme si elle portait une armure sauf qu'il s'agit d'un tailleur.
Cependant, le personnage le plus touchant, c'est Suzuno. Impitoyable tueuse de l'Inquisition, elle finit par douter. Ce qui peut arriver de pire à quelqu'un dans une telle fonction. Douter, pour l'église, est comme un crime. Surtout pour cette église qu'elle sert mais qui agit de façon bien plus écœurante que le pire de tous les démons. Avant de quitter Ente Isla, je crois bien que la graine du doute était déjà plantée en elle et le contact avec Maou et sa bande a eu un énorme impact. Même si elle s'est alliée à Sariel, elle doutait encore et toujours, ce qui dévoilait cette part fragile d'un personnage qui, pourtant, se voulait inébranlable et sans pitié.
Enfin, la petite Chiho. Durant tout l'anime, elle ne semble presque pas à sa place. Elle fait un peu tache dans le décor. Une humaine éprise d'un démon. Bon, sans le savoir mais connaître la vérité ne l'a pas faite fuir. Courageuse la petite. Bien sûr, elle est un bon ressort comique pour de nombreuses situations : comparer sa poitrine avec celle d'Emi, des crises de jalousie, etc. Mais son rôle va bien plus loin. Elle est le lien entre Maou et Emi, ce ciment adorable qui, outre les lier, va les faire doucement changer. Ce qui la fait passer de personnage secondaire à protagoniste indispensable !
Et l'histoire dans tout ça ?
Ma foi. Il est intéressant que l'anime développe quelque peu les événements du côté d'Ente Isla. On se rend compte que, là aussi, il y a eu un effort car la disparition de Maou ET d'Emi ont eu un sacré impact. Après, il était difficile de développer plus, compte tenu du format de l'anime. Bien trop court pour étoffer tout ça et, surtout, cela aurait probablement empiété de trop sur le côté humoristique.
Cela dit, il s'agit là d'une bonne trame pour pimenter l'action, le tout étant amené avec beaucoup de doigté pour nous ménager un peu de surprises et de rebondissements.